Obtenir un crédit immobilier nécessite une évaluation minutieuse de votre capacité d’emprunt, où le « reste à vivre » joue un rôle déterminant. Ce montant, qui représente ce qu’il vous reste après le paiement de vos dettes chaque mois, est un point d’attention pour les banques. Bien sûr, il l’est aussi pour vous ! Les établissements bancaires l’utilisent pour s’assurer de votre capacité à gérer vos dépenses courantes tout en remboursant votre emprunt. Le reste à vivre, calculé comme la différence entre vos revenus nets et vos charges fixes, couvre vos besoins quotidiens et les charges du ménage. Comprendre et calculer correctement ce montant est essentiel pour évaluer votre situation financière et augmenter vos chances d’obtenir un crédit immobilier. Cet article explore la définition, le calcul du reste à vivre, son importance pour les prêteurs, et des conseils pour l’améliorer.
Qu’est-ce que le reste à vivre ?
D’où vient le concept du reste à vivre ?
Les banques déterminent le reste à vivre minimum en fonction de plusieurs facteurs économiques et sociaux. Ce concept est conçu pour protéger à la fois l’emprunteur et la banque contre le risque de surendettement.
Chaque établissement financier applique des critères propres, mais en général, le montant minimal recommandé dépend :
H3 : 1. Du coût de la vie
Le coût de la vie dans la région où vous habitez est pris en compte. Par exemple, les coûts à Paris sont plus élevés qu’en province, ce qui influe directement sur les montants calculés par les banques.
2. De la taille du foyer
Plus une famille est grande, plus les besoins en dépenses quotidiennes augmentent. Un montant minimum de reste à vivre peut être fixé à environ
- Par adulte : entre 800€ et 1200€
- Par enfant : entre 300€ et 500€
3. De la politique interne de la banque
Les seuils de certains banquiers ne sont pas fixes et peuvent varier selon la politique de chaque établissement.
Comment calculer le reste à vivre ?
Pour calculer votre reste à vivre, suivez ces étapes simples :

1. Dressez la liste de vos revenus mensuels nets
Cela inclut salaires, pensions de retraite, revenus locatifs (en considérant 70% des sommes pour les bailleurs) et autres sources de revenus fixes.
2. Recensez vos charges fixes
Incluez ici les remboursements de prêts, factures d’utilité publique, impôts, carburant et autres dépenses régulières.
3. Soustrayez vos charges fixes de vos revenus nets
Le résultat obtenu représente votre reste à vivre.
Exemple :
Si un couple dispose d’un revenu mensuel net de 3200 € et que leurs charges fixes s’élèvent à 1056 €, leur reste à vivre est de 2144 € (3200 € – 1056 €). S’ils ont deux enfants à charge, cela donne un reste à vivre par personne de 536 €, un montant qu’une banque pourrait juger insuffisant.
L’importance du reste à vivre dans l’évaluation des dossiers de prêt
Lorsqu’elles évaluent un dossier de prêt, les banques accordent une attention particulière au reste à vivre de l’emprunteur. Ce montant reflète la capacité de l’emprunteur à gérer ses dépenses quotidiennes tout en s’acquittant de ses dettes. Un reste à vivre faible peut signaler un risque de surendettement, compromettant ainsi la capacité de remboursement du prêt.
La banque pourrait également être tenue pour responsable d’avoir surendetté un emprunteur.
Reste à vivre et taux d’endettement : quelle différence ?

Le reste à vivre et le taux d’endettement sont deux critères essentiels pour les banques dans l’évaluation de la capacité d’emprunt d’un emprunteur.
Le taux d’endettement, idéalement maintenu en dessous de 35% des revenus nets, indique quelle part des revenus est dédiée au remboursement des dettes.
Le reste à vivre, de son côté, est exprimé en valeur absolue.
Et c’est justement la complémentarité entre ces 2 notions qui entrent en jeu :
- Respecter le taux d’endettement maximal ne suffit pas si le reste à vivre est trop bas. Cela entraînera malgré tout un refus du prêt.
- À l’opposé, un revenu est élevé (avec un reste à vivre confortable) un reste à vivre confortable peut compenser un taux d’endettement légèrement supérieur à la norme.
Comment améliorer son reste à vivre pour obtenir son financement ?
- Rembourser ses prêts par anticipation :
Si vous avez des crédits à la consommation qui seront terminés de rembourser sous un délai assez court, il peut être avantageux d’anticiper leur remboursement. Cela aura pour effet de diminuer votre endettement, d’augmenter votre reste à vivre, et par la même occasion de vous redonner de la capacité d’emprunt pour un nouveau projet.
- Effectuer un rachat de crédit :
Si le remboursement anticipé n’est pas possible, le rachat de crédit se présente comme une solution intéressante. Il permet de regrouper plusieurs dettes en une seule mensualité plus légère. Cette stratégie peut libérer une part plus importante de vos revenus pour augmenter votre reste à vivre.
Il est judicieux de faire appel à un conseiller Négocial SOLUTIONS, spécialiste en regroupement de crédits/rachat de crédits, pour négocier des conditions plus favorables.
- Allonger la durée du prêt :
Augmenter la durée de remboursement permet de réduire les mensualités et donc d’accroître le reste à vivre. Toutefois, cette option peut engendrer des intérêts plus élevés sur la durée totale du prêt. Il est important de bien peser les avantages et inconvénients avant de s’engager.
L’impact d’un bon reste à vivre sur les conditions de prêt
Un reste à vivre élevé est un critère déterminant pour obtenir des conditions de prêt plus avantageuses. En effet, il réduit le risque perçu par les banques, car l’emprunteur semble avoir une meilleure capacité à rembourser ses dettes tout en couvrant ses dépenses courantes. Cela peut se traduire par des taux d’intérêt plus bas et des conditions de prêt plus souples.
L’impact concret d’un reste à vivre élevé sur les conditions de prêt :
Capacité d’emprunt plus élevée :
- un taux d’endettement supérieur à 35%
- une mensualité plus importante donc une capacité d’emprunt plus élevée
Exemple : Un couple avec 7000€ de revenus nets sans enfants, reste à vivre minimal requis environ 2000€. Même avec une mensualité de 3000€ (soit 43% d’endettement), il leur restera 4000€ pour vivre.
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